Après six années passées au Centre Chorégraphique National du Havre en tant qu’interprète auprès de François Raffinot, Emmanuelle Vo-Dinh fonde la compagnie Sui Generis au Havre en 1998, en bénéficiant du soutien de ce dernier.
En 2000, L’Arsenal de Metz propose à la compagnie une résidence-mission avec diffusion des pièces au répertoire et créations.
Invitée par La Passerelle/Scène Nationale de Saint-Brieuc, la compagnie pose ses valises sur le territoire breton en 2001, oeuvrant pendant quatre années dans les Côtes d’Armor et le Finistère (Théâtre du Pays de Morlaix) pour y développer ses créations, et faire un travail pédagogique sur un territoire qui accueillait alors sa première compagnie de danse contemporaine.
En septembre 2006, la compagnie s’implante à Rennes et débute une résidence de 3 ans au Triangle- Scène conventionnée danse à Rennes alliant présentations de pièces au répertoire, nouvelles créations, ateliers, stages, invitations d’autres artistes...etc.
L'implantation de la compagnie en Bretagne lui permet alors de développer un travail en lien avec un territoire et son histoire, articulant des projets de création ambitieux et pluridisciplinaires, avec une pédagogie intrinsèque au processus de création artistique (Double-jeux à Metz et Rainbow à Rennes).
De 2008 à 2012, la compagnie bénéficie d'une convention tri partite (État, Région, Ville) qui lui permet de porter ses projets sur la Bretagne mais également sur le territoire national et à l'international.
Soutenue par des partenaires comme le Théatre de la Ville en 2005, Le Théatre de la cité Internationale à Paris, le Théâtre National de Bretagne à Rennes en 2010, Sui Generis bénéficie d'un lien privilégié depuis ses débuts avec L'Arsenal de Metz, Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine- Saint-Denis, Arcadi, la Scène Nationale d'Evreux, Le Théatre de la cité Internationale, L'Etoile du Nord à Paris, Danspace à New-York.
Depuis sa création, la compagnie Sui generis a été soutenue par la DRAC Bretagne, la Région Bretagne, la Ville de Rennes, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, la DRAC Basse-Normandie, la Région Basse- Normandie, L’Institut Français, le Conseil Général des Côtes d’Armor, la Ville de Saint-Brieuc, la DRAC Lorraine, le Conseil Régional de Lorraine, le Conseil Général de Moselle, la DRAC Haute-Normandie, la Région Haute-Normandie, la Ville du Havre.
La singularité de la démarche d’Emmanuelle Vo-Dinh tient autant dans les sujets d’expérimentations qui oeuvrent au sein de ses premières pièces, que dans les choix d’artistes collaborateurs dont elle s’entoure, afin de questionner la transversalité entre danse, musique, écriture et arts plastiques.
Après les toutes premières pièces, qui inscrivent une écriture personnelle très affirmée, la chorégraphe explore ensuite l’univers de la neurologie ou de la psychiatrie, et élargit son champ d’actions afin d’aborder des thématiques qui permettent aux interprètes de convoquer un imaginaire d’un autre ordre.
Elle privilégie dans son mode de construction les principes de l’improvisation qui servent de matrices à des pièces par ailleurs extrêmement structurées.
Si l’écriture des « débuts » inscrit un corps « figuratif » (Anthume ou la sensation du membre fantôme) qui privilégie la singularité de chaque interprète, la chorégraphe aborde progressivement un travail plus abstrait, s’attachant à valoriser des qualités de corps qui servent de fil conducteur à la structure de ses pièces (Texture/Composite, Sagen).
Avec décompositions, Emmanuelle Vo-Dinh aborde un cycle de pièces (CROISéES, White Light, ici/Per.For) qui marque une rupture très nette avec les pièces précédentes. Si l’écriture du mouvement reste très exigeante, le principe de « répétition » qui œuvre alors, associe une réflexion autour du rythme et de l’espace. De facture plus abstraite et contemplative, ce travail invite le spectateur à vivre des pièces au caractère hypnotique.
Au delà des principes d’écriture chorégraphique, dont le mode se renouvelle dans une thématique autour de la perception du temps (la fugue, la mémoire), la chorégraphe associe régulièrement d’autres disciplines à ses pièces, à travers des collaborations artistiques suivies.
Ainsi, la compositrice Zeena Parkins et l’éclairagiste Françoise Michel sont les premières artistes à accompagner le parcours de la chorégraphe depuis le début, Laurent Pariente, plasticien, réalise plusieurs scénographies, et l’écrivain Frédéric-Yves Jeannet, outre une participation à la pièce CROISéES, fait partie de ceux dont l’univers influence fortement le travail de la chorégraphe.
Si les projets d’Emmanuelle Vo-Dinh s’architecturent toujours sur des principes de base très précis, les collaborations ouvrent le champ des possibles dans le croisement qu’elles opèrent entre elles, permettant un axe de réflexion pour la chorégraphe, qui dépasse le cadre stricto sensu de l’écriture du mouvement.
Ses désirs de création se portent alors autour d’une écriture qui questionne la figuration dans l’abstraction, et place l’interprète au cœur du processus d’écriture. Les enjeux artistiques suivants questionnent des thématiques universelles et sa recherche pourrait ainsi se définir dans ces quelques lignes de Gilles Deleuze à propos de Francis Bacon, qu’il conviendrait alors d’appliquer au champ chorégraphique : « La peinture n’a ni modèle à représenter, ni histoire à raconter. Dès lors elle a comme deux voies possibles pour échapper au figuratif : vers la forme pure, par abstraction ; ou bien vers le pur figural, par extraction ou isolation. Si le peintre tient à la figure, s’il prend la seconde voie, ce sera donc pour opposer le « figural » au figuratif. »
De 2007 à 2011, Emmanuelle Vo-Dinh aborde un cycle de recherches qui s’appuie principalement sur l’écriture musicale (Aboli Bibelot...rebondi, 2007 - Fractale, 2009 – Vortex, 2011), s’innervant aussi de certains aspects de l’histoire de la peinture (Eaux-Fortes, 2007 - Ad astra, 2009). Ces deux pièces débutent un cycle dont la thématique explore en creux l’identité masculine et féminine.
Avec le diptyque pour corps et voix – transire – et –insight- la chorégraphe poursuit ce travail sur la question du « genre », à partir des travaux de l’anthropologue Françoise Héritier (Masculin/Féminin I/ La pensée de la différence et II Dissoudre la hiérarchie).
Depuis le début de Sui Generis, Emmanuelle Vo-Dinh crée également des pièces conçues pour des danseurs amateurs ou des non-danseurs. Cette démarche s’accompagne du désir de faire partager un véritable processus de création chorégraphique (Double–jeux à Metz en 2001 et Rainbow à Rennes en 2008).
A partir de 2011, elle met en place le projet Histoires Exquises qui invite des chorégraphes (Latifa Laâbissi, Salia Sanou,Thierry Thieû Niang, Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna,...) à créer un solo à partir d’un témoignage oral, dans la volonté de rassembler un public autour de différentes écritures chorégraphiques, et d’en questionner la nature.
Après six années passées au Centre Chorégraphique National du Havre en tant qu’interprète auprès de François Raffinot, Emmanuelle Vo-Dinh fonde la compagnie Sui Generis au Havre en 1998, en bénéficiant du soutien de ce dernier.
En 2000, L’Arsenal de Metz propose à la compagnie une résidence-mission avec diffusion des pièces au répertoire et créations.
Invitée par La Passerelle/Scène Nationale de Saint-Brieuc, la compagnie pose ses valises sur le territoire breton en 2001, oeuvrant pendant quatre années dans les Côtes d’Armor et le Finistère (Théâtre du Pays de Morlaix) pour y développer ses créations, et faire un travail pédagogique sur un territoire qui accueillait alors sa première compagnie de danse contemporaine.
En septembre 2006, la compagnie s’implante à Rennes et débute une résidence de 3 ans au Triangle- Scène conventionnée danse à Rennes alliant présentations de pièces au répertoire, nouvelles créations, ateliers, stages, invitations d’autres artistes...etc.
L'implantation de la compagnie en Bretagne lui permet alors de développer un travail en lien avec un territoire et son histoire, articulant des projets de création ambitieux et pluridisciplinaires, avec une pédagogie intrinsèque au processus de création artistique (Double-jeux à Metz et Rainbow à Rennes).
De 2008 à 2012, la compagnie bénéficie d'une convention tri partite (État, Région, Ville) qui lui permet de porter ses projets sur la Bretagne mais également sur le territoire national et à l'international.
Soutenue par des partenaires comme le Théatre de la Ville en 2005, Le Théatre de la cité Internationale à Paris, le Théâtre National de Bretagne à Rennes en 2010, Sui Generis bénéficie d'un lien privilégié depuis ses débuts avec L'Arsenal de Metz, Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine- Saint-Denis, Arcadi, la Scène Nationale d'Evreux, Le Théatre de la cité Internationale, L'Etoile du Nord à Paris, Danspace à New-York.
Depuis sa création, la compagnie Sui generis a été soutenue par la DRAC Bretagne, la Région Bretagne, la Ville de Rennes, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, la DRAC Basse-Normandie, la Région Basse- Normandie, L’Institut Français, le Conseil Général des Côtes d’Armor, la Ville de Saint-Brieuc, la DRAC Lorraine, le Conseil Régional de Lorraine, le Conseil Général de Moselle, la DRAC Haute-Normandie, la Région Haute-Normandie, la Ville du Havre.
La singularité de la démarche d’Emmanuelle Vo-Dinh tient autant dans les sujets d’expérimentations qui oeuvrent au sein de ses premières pièces, que dans les choix d’artistes collaborateurs dont elle s’entoure, afin de questionner la transversalité entre danse, musique, écriture et arts plastiques.
Après les toutes premières pièces, qui inscrivent une écriture personnelle très affirmée, la chorégraphe explore ensuite l’univers de la neurologie ou de la psychiatrie, et élargit son champ d’actions afin d’aborder des thématiques qui permettent aux interprètes de convoquer un imaginaire d’un autre ordre.
Elle privilégie dans son mode de construction les principes de l’improvisation qui servent de matrices à des pièces par ailleurs extrêmement structurées.
Si l’écriture des « débuts » inscrit un corps « figuratif » (Anthume ou la sensation du membre fantôme) qui privilégie la singularité de chaque interprète, la chorégraphe aborde progressivement un travail plus abstrait, s’attachant à valoriser des qualités de corps qui servent de fil conducteur à la structure de ses pièces (Texture/Composite, Sagen).
Avec décompositions, Emmanuelle Vo-Dinh aborde un cycle de pièces (CROISéES, White Light, ici/Per.For) qui marque une rupture très nette avec les pièces précédentes. Si l’écriture du mouvement reste très exigeante, le principe de « répétition » qui œuvre alors, associe une réflexion autour du rythme et de l’espace. De facture plus abstraite et contemplative, ce travail invite le spectateur à vivre des pièces au caractère hypnotique.
Au delà des principes d’écriture chorégraphique, dont le mode se renouvelle dans une thématique autour de la perception du temps (la fugue, la mémoire), la chorégraphe associe régulièrement d’autres disciplines à ses pièces, à travers des collaborations artistiques suivies.
Ainsi, la compositrice Zeena Parkins et l’éclairagiste Françoise Michel sont les premières artistes à accompagner le parcours de la chorégraphe depuis le début, Laurent Pariente, plasticien, réalise plusieurs scénographies, et l’écrivain Frédéric-Yves Jeannet, outre une participation à la pièce CROISéES, fait partie de ceux dont l’univers influence fortement le travail de la chorégraphe.
Si les projets d’Emmanuelle Vo-Dinh s’architecturent toujours sur des principes de base très précis, les collaborations ouvrent le champ des possibles dans le croisement qu’elles opèrent entre elles, permettant un axe de réflexion pour la chorégraphe, qui dépasse le cadre stricto sensu de l’écriture du mouvement.
Ses désirs de création se portent alors autour d’une écriture qui questionne la figuration dans l’abstraction, et place l’interprète au cœur du processus d’écriture. Les enjeux artistiques suivants questionnent des thématiques universelles et sa recherche pourrait ainsi se définir dans ces quelques lignes de Gilles Deleuze à propos de Francis Bacon, qu’il conviendrait alors d’appliquer au champ chorégraphique : « La peinture n’a ni modèle à représenter, ni histoire à raconter. Dès lors elle a comme deux voies possibles pour échapper au figuratif : vers la forme pure, par abstraction ; ou bien vers le pur figural, par extraction ou isolation. Si le peintre tient à la figure, s’il prend la seconde voie, ce sera donc pour opposer le « figural » au figuratif. »
De 2007 à 2011, Emmanuelle Vo-Dinh aborde un cycle de recherches qui s’appuie principalement sur l’écriture musicale (Aboli Bibelot...rebondi, 2007 - Fractale, 2009 – Vortex, 2011), s’innervant aussi de certains aspects de l’histoire de la peinture (Eaux-Fortes, 2007 - Ad astra, 2009). Ces deux pièces débutent un cycle dont la thématique explore en creux l’identité masculine et féminine.
Avec le diptyque pour corps et voix – transire – et –insight- la chorégraphe poursuit ce travail sur la question du « genre », à partir des travaux de l’anthropologue Françoise Héritier (Masculin/Féminin I/ La pensée de la différence et II Dissoudre la hiérarchie).
Depuis le début de Sui Generis, Emmanuelle Vo-Dinh crée également des pièces conçues pour des danseurs amateurs ou des non-danseurs. Cette démarche s’accompagne du désir de faire partager un véritable processus de création chorégraphique (Double–jeux à Metz en 2001 et Rainbow à Rennes en 2008).
A partir de 2011, elle met en place le projet Histoires Exquises qui invite des chorégraphes (Latifa Laâbissi, Salia Sanou,Thierry Thieû Niang, Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna,...) à créer un solo à partir d’un témoignage oral, dans la volonté de rassembler un public autour de différentes écritures chorégraphiques, et d’en questionner la nature.