© Maxence Vassilyevitch
Horizons suspendus - installation sonore
Horizons suspendus est une installation composée de deux créations sonores, l’une diffusée en hauteur du Moulin à l’intérieur d’un petit kiosque, l’autre en bas du moulin à l’extérieur, sur la rive d’un des bras de la Seine. Deux pôles d’écoute, Présences Liminaires et La Raya, qui se confrontent et se répondent comme dans un miroir (le haut / le bas - l’intérieur / l’extérieur - le faux / le vrai). Ce qui doit jaillir alors est une circulation dans une double valeur, temporelle et spatiale, en équilibre dans l’air, hésitante, irrésolue et qui à tout moment peut disparaître.
Samedi 20 septembre de 15h à 21h, jardin du moulin et kiosque
Dimanche 21 septembre de 11h à 14h et de 15h à 19h, jardin du moulin et kiosque
- Présences liminaires
Présences liminaires, une installation sonore à découvrir dans le jardin du Moulin au bord de l’eau, est issue d’un segment de mon film Planète X (MM-2021), où la matière documentaire enregistrée en 2019 sur le fleuve Cuyabeno, en Amazonie, a été manipulée en post production vers un dérèglement, vers une distorsion des sons. Ici, la pièce cherche à questionner la manière dont nos sociétés modernes acculent la nature dans ses retranchements. L’auditeur sera introduit comme par glissement, dans un paysage sonore qui nous plonge dans l’hypothèse d’un monde trouble à venir et d’une nature transformée par la manipulation humaine. Par le biais d’une rencontre, d’un entremêlement entre les sons d’un paysage présent (la Normandie) et les sons d’un ailleurs (l’Amazonie), l’auditeur est ainsi invité à franchir un seuil, à accepter de perdre ses repères pour se placer à la lisière d’un monde et laisser venir le trouble perceptif jusqu’à sentir la présence instable de l’Autre.
- La raya
La raya, en espagnol, c’est le trait, la rayure animale, mais c’est aussi la ligne, ce qui tient à distance, sous contrôle, la droiture, comme les barreaux d’une cage. La raya c’est une invitation à entrer à l’intérieur d’un petit pavillon situé dans les hauteurs du jardin du Moulin. Faisant écho à mon projet d’écriture de long métrage Cosmos Zoo mené lors de ma résidence au CéCi (2024-25), cette installation interroge l’espace de la norme. Construite à partir de repérages effectués dans des zoos (où la présence animale et sauvage est toujours sous contrôle) et ponctuée par des voix, des dialogues, des monologues de Zoo Zéro d’Alain Flescher (1979), cette pièce sonore interpelle l’auditeur sur sa place face à la présence animale et sauvage que nos sociétés modernes tentent toujours de cacher, d’invisibiliser. Cet ancien kiosque devient à la fois le cabaret de « L’Arche de Noé » du film et un point d’observation vers un horizon obstrué comme une cage, mais d’où le son s’échappera toujours. Une fois à l’intérieur de cet espace confiné, l’auditeur n’est il toujours qu’un observateur ?
Le kiosque-cage nous fait voyager ainsi d’un ancien monde à un monde à venir pour chercher à remettre en question les statuts et les relations entre les êtres qui le peuplent.
Après des études à la London Film School, Maxence Vassilyevitch est lauréat 2014 du G.R.E.C. avec son court métrage Je suis présent. En tant que réalisateur, il explore la question du groupe à travers le genre de la science-fiction et le motif du huis clos (CM. Saranac Lake. 2017 // MM. Planète X. 2021). En parallèle, il concrétise un premier geste documentaire Midnight Kids, sur la jeunesse inupiaq d'Alaska. Son dernier film, Je suis déjà mort trois fois (LM), est sélectionné en Compétition au Cinéma du Réel en 2025. Actuellement, il développe un thriller fantastique, Cosmos Zoo, qui interroge les mécanismes de domination et notre rapport au vivant (CéCi, 2024-25).
https://maxencevassilyevitch.com/
© Maxence Vassilyevitch
Horizons suspendus - installation sonore
Horizons suspendus est une installation composée de deux créations sonores, l’une diffusée en hauteur du Moulin à l’intérieur d’un petit kiosque, l’autre en bas du moulin à l’extérieur, sur la rive d’un des bras de la Seine. Deux pôles d’écoute, Présences Liminaires et La Raya, qui se confrontent et se répondent comme dans un miroir (le haut / le bas - l’intérieur / l’extérieur - le faux / le vrai). Ce qui doit jaillir alors est une circulation dans une double valeur, temporelle et spatiale, en équilibre dans l’air, hésitante, irrésolue et qui à tout moment peut disparaître.
Samedi 20 septembre de 15h à 21h, jardin du moulin et kiosque
Dimanche 21 septembre de 11h à 14h et de 15h à 19h, jardin du moulin et kiosque
- Présences liminaires
Présences liminaires, une installation sonore à découvrir dans le jardin du Moulin au bord de l’eau, est issue d’un segment de mon film Planète X (MM-2021), où la matière documentaire enregistrée en 2019 sur le fleuve Cuyabeno, en Amazonie, a été manipulée en post production vers un dérèglement, vers une distorsion des sons. Ici, la pièce cherche à questionner la manière dont nos sociétés modernes acculent la nature dans ses retranchements. L’auditeur sera introduit comme par glissement, dans un paysage sonore qui nous plonge dans l’hypothèse d’un monde trouble à venir et d’une nature transformée par la manipulation humaine. Par le biais d’une rencontre, d’un entremêlement entre les sons d’un paysage présent (la Normandie) et les sons d’un ailleurs (l’Amazonie), l’auditeur est ainsi invité à franchir un seuil, à accepter de perdre ses repères pour se placer à la lisière d’un monde et laisser venir le trouble perceptif jusqu’à sentir la présence instable de l’Autre.
- La raya
La raya, en espagnol, c’est le trait, la rayure animale, mais c’est aussi la ligne, ce qui tient à distance, sous contrôle, la droiture, comme les barreaux d’une cage. La raya c’est une invitation à entrer à l’intérieur d’un petit pavillon situé dans les hauteurs du jardin du Moulin. Faisant écho à mon projet d’écriture de long métrage Cosmos Zoo mené lors de ma résidence au CéCi (2024-25), cette installation interroge l’espace de la norme. Construite à partir de repérages effectués dans des zoos (où la présence animale et sauvage est toujours sous contrôle) et ponctuée par des voix, des dialogues, des monologues de Zoo Zéro d’Alain Flescher (1979), cette pièce sonore interpelle l’auditeur sur sa place face à la présence animale et sauvage que nos sociétés modernes tentent toujours de cacher, d’invisibiliser. Cet ancien kiosque devient à la fois le cabaret de « L’Arche de Noé » du film et un point d’observation vers un horizon obstrué comme une cage, mais d’où le son s’échappera toujours. Une fois à l’intérieur de cet espace confiné, l’auditeur n’est il toujours qu’un observateur ?
Le kiosque-cage nous fait voyager ainsi d’un ancien monde à un monde à venir pour chercher à remettre en question les statuts et les relations entre les êtres qui le peuplent.
Après des études à la London Film School, Maxence Vassilyevitch est lauréat 2014 du G.R.E.C. avec son court métrage Je suis présent. En tant que réalisateur, il explore la question du groupe à travers le genre de la science-fiction et le motif du huis clos (CM. Saranac Lake. 2017 // MM. Planète X. 2021). En parallèle, il concrétise un premier geste documentaire Midnight Kids, sur la jeunesse inupiaq d'Alaska. Son dernier film, Je suis déjà mort trois fois (LM), est sélectionné en Compétition au Cinéma du Réel en 2025. Actuellement, il développe un thriller fantastique, Cosmos Zoo, qui interroge les mécanismes de domination et notre rapport au vivant (CéCi, 2024-25).
https://maxencevassilyevitch.com/