Happy Days
Ça se passe dans les années 5, les années 10, les années 15, bien-sûr il y a la guerre, puis l’après-guerre, les années 20, les années 25, le livre est écrit au début des années 30. Ça se passe à l'époque où l’on achetait à Paris des tableaux vraiment pas chers, de crève-la-faim qui très vite n’eurent plus jamais faim du tout car ces tableaux étaient ceux de Matisse, de Picasso… On parle beaucoup de tous les gens qu’on croise et qui plaisent, ils plaisent surtout parce qu’on aime les surprises de la vie, alors on rencontre des gens qui plaisent, et, ces gens, on en a peut-être perdu la mémoire, mais le livre n’est jamais ennuyeux, il est miraculeux… Tout appartient à tout le monde, il n’y a pas d’identités, il n’y a que le genre humain — et tout le reste est anecdotes… Oui, elles étaient deux femmes juives et lesbiennes, mais qu’elles soient juives ou lesbiennes n’est jamais la question, qu’elles soient femmes non plus, vous plaisantez…
- Yves-Noël Genod
Samedi 16 septembre à 18h30, studio du Fruit intégral
Dimanche 17 septembre à 15h30, studio du Fruit intégral
Autobiographie d’Alice Toklas
Gertrude Stein
Yves-Noël Genod
Durée 30 minutes
Metteur en scène, chorégraphe et interprète, Yves-Noël Genod travaille d’abord avec Claude Régy et François Tanguy (théâtre du Radeau). À partir de la pratique du contact improvisation, il dérive vers la danse et collabore avec Loïc Touzé. En 2003, à l’occasion d’une carte blanche au festival Let’s Dance du Lieu Unique (Nantes), ce dernier lui propose de fabriquer son premier spectacle. Intitulé En attendant Genod, ce spectacle s’appuie sur le modèle des stand-up anglo-saxons. Les commandes – toujours des cartes blanches – s’enchaînent ensuite : spectacles – près d’une centaine à ce jour – et performances, présentés le plus souvent dans des festivals, des scènes dédiées à la danse et aux formes hybrides. Un théâtre dont on aurait enlevé le drame, l’action, et dont il ne resterait que la poésie, le fantôme, la trace.