Création 2015
Une communauté de sept interprètes met à l'épreuve son unité et ses liens. Prise au piège d'une narration qui défile en boucle, elle fait vaciller chaque situation, sachant que la répétition n'interdit ni le déplacement ni la transformation. Sur le plateau, des cartes à tirer : les stratégies obliques du musicien-producteur Brian Eno et du peintre Peter Schmidt, consignes à exécuter, à transgresser, à empiler. Leur accumulation crée un terreau sur lequel le groupe joue et trébuche, curieux d'expérimenter des états, des émotions, des intentions. Enfants farceurs parfois pervers, personnages romantiques qui basculent dans la mélancolie... Tout se fabrique sous nos yeux, entre extrême précision et fragilité portées par des boucles sonores enregistrées et réinventées par les danseurs. Dans ce processus invariablement circulaire surgissent des brèches, comme des poches de liberté que chacun investit pour échapper au destin, au sens commun. Car à travers cette tentative d'affranchissement dans la répétition, c'est de création artistique qu'il s'agit, à l'image de Tombouctou, nom connu de tous, mais totalement fantasmé, interprété et sublimé.
— Renan Benyamina pour le Festival d’Avignon
J’ai longtemps pensé dans mon enfance que Tombouctou n’existait pas, et l’expression « aller à Tombouctou » revêtait pour moi, sans doute comme pour chacun, l’idée de partir dans un endroit inconnu... J’aime l’idée d’évoquer par correspondance un lieu fantasmé, un espace où tout est possible. Le déjà-vu est un phénomène banal et cependant complexe : « cette expérience familière consiste dans l’intime conviction qu’une perception présente éveille le souvenir d’un passé impossible à identifier clairement. Il naît alors une impression d’étrangeté où les repères temporels habituels sont abolis et où se déploie librement le fantasme d’une autre vie. »
Tombouctou déjà-vu, met en scène sept personnages qui forment une petite communauté, symbolisant une « étrange petite république, si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe et cependant victime d’un rêve si vaste et si précaire » (Maurice Maeterlinck, La vie des abeilles).
Fantasque, fantasmée, archaïque, cette communauté rassemble plusieurs individus dont les liens se réinventent par l’intermédiaire de consignes empruntées aux stratégies obliques de Brian Eno, lues à haute voix et à tour de rôle par chacun d’entre eux.
Construite sur un mode cyclique, la pièce ouvre sur une scène inaugurale (un “paysage chorégraphique blanc“) qui va se répéter et à partir de laquelle différentes résolutions chorégraphiques et vocales sont proposées.
À travers cet éternel recommencement, se lit en creux tout ce qui construit l’individu dans sa relation à l’autre, aussi bien dans la quête idéale d’une fusion fraternelle et/ou amoureuse que dans des relations sociales où se joue l’exercice du pouvoir et de la domination.
À plusieurs reprises, des échappatoires apparaissent, et ouvrent un espace de liberté qui s’apparente à une décompensation psychique où se cotoîent le rêve, la solitude et le sentiment de dépersonnalisation.
Quelques fragments du roman initiatique Les grands bois de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter, ponctuent ces trêves en décrivant un paysage sensoriel où la description de grands espaces prennent des allures de contes (“Il y a un endroit dans le fond des bois - je le connais depuis longtemps,...“).
— Emmanuelle Vo-Dinh
Presse
Tombouctou déjà-vu
Conception et scénographie Emmanuelle Vo-Dinh
Interprétation Gilles Baron, Alexia Bigot, Maeva Cunci, Cyril Geeroms, Camille Kerdellant, Nadir Louatib, David Monceau
Regard dramaturgique Stéphane Laudier
Musique originale David Monceau, Emmanuelle Vo-Dinh
Musiques additionnelles Richard Wagner, David Bowie
Extraits littéraires Les grands bois de Adalbert Stifter, traduction de Henri Thomas, édition Gallimard
Création lumière Françoise Michel
Diffusion sonore Hubert Michel
Préparation vocale Jean-Baptiste Veyret-Logérias
Préparation physique Sarah Degraeve
Construction scénographie Christophe Gadonna
Costumes Salina Dumay
Durée 1h35
Production et diffusion PAVILLON-S, Emmanuelle Vo-Dinh
Une production du Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie (2015)
Coproductions Le Volcan, Scène nationale du Havre / Baryshnikov Arts Center, New York / Dieppe Scène Nationale
Avec le soutien du Lower Manhattan Cultural Council et de l’Institut Français pour la résidence au Baryshnikov Arts Center et au Lower Manhattan Cultural Council (New York).
Remerciements à Mikhail Baryshnikov, Sam Miller, Jean-François Driant, Philippe Cogney et l'équipe de Dieppe Scène Nationale, Sabine Macher, Julie Perrin, Nicolas Simon.
Calendrier de tournée
4 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
5 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
6 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
7 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
8 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
3 novembre 2015 - Le Volcan, Scène nationale du Havre
6 novembre 2015 - Le Rive Gauche, Saint-Étienne-du-Rouvray
24 novembre 2015 - Dieppe Scène Nationale
26 janvier 2016 - Le Théâtre, Scène nationale de Maçon Val-de-Saône / Festival Art Danse Bourgogne
3 mars 2016 - Le Quartz, Brest / Festival DañsFabrik
22 mars 2016 - L’Arsenal,Val-de-Reuil / Scène Nationale Evreux Louviers
30 janvier 2018 - Le Phare, CCN du Havre Normandie / Festival Pharenheit
31 janvier 2018 - Le Phare, CCN du Havre Normandie / Festival Pharenheit
9 février 2018 - Théâtre Paul Eluard, Scène conventionnée danse de Bezons
Création 2015
Une communauté de sept interprètes met à l'épreuve son unité et ses liens. Prise au piège d'une narration qui défile en boucle, elle fait vaciller chaque situation, sachant que la répétition n'interdit ni le déplacement ni la transformation. Sur le plateau, des cartes à tirer : les stratégies obliques du musicien-producteur Brian Eno et du peintre Peter Schmidt, consignes à exécuter, à transgresser, à empiler. Leur accumulation crée un terreau sur lequel le groupe joue et trébuche, curieux d'expérimenter des états, des émotions, des intentions. Enfants farceurs parfois pervers, personnages romantiques qui basculent dans la mélancolie... Tout se fabrique sous nos yeux, entre extrême précision et fragilité portées par des boucles sonores enregistrées et réinventées par les danseurs. Dans ce processus invariablement circulaire surgissent des brèches, comme des poches de liberté que chacun investit pour échapper au destin, au sens commun. Car à travers cette tentative d'affranchissement dans la répétition, c'est de création artistique qu'il s'agit, à l'image de Tombouctou, nom connu de tous, mais totalement fantasmé, interprété et sublimé.
— Renan Benyamina pour le Festival d’Avignon
J’ai longtemps pensé dans mon enfance que Tombouctou n’existait pas, et l’expression « aller à Tombouctou » revêtait pour moi, sans doute comme pour chacun, l’idée de partir dans un endroit inconnu... J’aime l’idée d’évoquer par correspondance un lieu fantasmé, un espace où tout est possible. Le déjà-vu est un phénomène banal et cependant complexe : « cette expérience familière consiste dans l’intime conviction qu’une perception présente éveille le souvenir d’un passé impossible à identifier clairement. Il naît alors une impression d’étrangeté où les repères temporels habituels sont abolis et où se déploie librement le fantasme d’une autre vie. »
Tombouctou déjà-vu, met en scène sept personnages qui forment une petite communauté, symbolisant une « étrange petite république, si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe et cependant victime d’un rêve si vaste et si précaire » (Maurice Maeterlinck, La vie des abeilles).
Fantasque, fantasmée, archaïque, cette communauté rassemble plusieurs individus dont les liens se réinventent par l’intermédiaire de consignes empruntées aux stratégies obliques de Brian Eno, lues à haute voix et à tour de rôle par chacun d’entre eux.
Construite sur un mode cyclique, la pièce ouvre sur une scène inaugurale (un “paysage chorégraphique blanc“) qui va se répéter et à partir de laquelle différentes résolutions chorégraphiques et vocales sont proposées.
À travers cet éternel recommencement, se lit en creux tout ce qui construit l’individu dans sa relation à l’autre, aussi bien dans la quête idéale d’une fusion fraternelle et/ou amoureuse que dans des relations sociales où se joue l’exercice du pouvoir et de la domination.
À plusieurs reprises, des échappatoires apparaissent, et ouvrent un espace de liberté qui s’apparente à une décompensation psychique où se cotoîent le rêve, la solitude et le sentiment de dépersonnalisation.
Quelques fragments du roman initiatique Les grands bois de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter, ponctuent ces trêves en décrivant un paysage sensoriel où la description de grands espaces prennent des allures de contes (“Il y a un endroit dans le fond des bois - je le connais depuis longtemps,...“).
— Emmanuelle Vo-Dinh
Presse
Tombouctou déjà-vu
Conception et scénographie Emmanuelle Vo-Dinh
Interprétation Gilles Baron, Alexia Bigot, Maeva Cunci, Cyril Geeroms, Camille Kerdellant, Nadir Louatib, David Monceau
Regard dramaturgique Stéphane Laudier
Musique originale David Monceau, Emmanuelle Vo-Dinh
Musiques additionnelles Richard Wagner, David Bowie
Extraits littéraires Les grands bois de Adalbert Stifter, traduction de Henri Thomas, édition Gallimard
Création lumière Françoise Michel
Diffusion sonore Hubert Michel
Préparation vocale Jean-Baptiste Veyret-Logérias
Préparation physique Sarah Degraeve
Construction scénographie Christophe Gadonna
Costumes Salina Dumay
Durée 1h35
Production et diffusion PAVILLON-S, Emmanuelle Vo-Dinh
Une production du Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie (2015)
Coproductions Le Volcan, Scène nationale du Havre / Baryshnikov Arts Center, New York / Dieppe Scène Nationale
Avec le soutien du Lower Manhattan Cultural Council et de l’Institut Français pour la résidence au Baryshnikov Arts Center et au Lower Manhattan Cultural Council (New York).
Remerciements à Mikhail Baryshnikov, Sam Miller, Jean-François Driant, Philippe Cogney et l'équipe de Dieppe Scène Nationale, Sabine Macher, Julie Perrin, Nicolas Simon.
Calendrier de tournée
4 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
5 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
6 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
7 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
8 juillet 2015 - Théâtre Benoît XII, 69ème édition du Festival d’Avignon
3 novembre 2015 - Le Volcan, Scène nationale du Havre
6 novembre 2015 - Le Rive Gauche, Saint-Étienne-du-Rouvray
24 novembre 2015 - Dieppe Scène Nationale
26 janvier 2016 - Le Théâtre, Scène nationale de Maçon Val-de-Saône / Festival Art Danse Bourgogne
3 mars 2016 - Le Quartz, Brest / Festival DañsFabrik
22 mars 2016 - L’Arsenal,Val-de-Reuil / Scène Nationale Evreux Louviers
30 janvier 2018 - Le Phare, CCN du Havre Normandie / Festival Pharenheit
31 janvier 2018 - Le Phare, CCN du Havre Normandie / Festival Pharenheit
9 février 2018 - Théâtre Paul Eluard, Scène conventionnée danse de Bezons